Accompagner la transition de l'école à la vie d'adulte

Thème(s) et Rubrique(s)
Action sociale

Au départ de l’IMP Centre Arthur Regniers, un service de transition aide les élèves à besoins spécifiques à entrer dans la vie d’adulte. Deux agents sont à leurs côtés pour les accompagner dans cette aventure parfois bouleversante.

Grégoire Langelez est éducateur spécialisé. Avec une expérience dans l’aide à la jeunesse, il a travaillé toute sa carrière avec des enfants de 3 à 18 ans. Eros Licot, lui, est assistant social de métier, avec une formation en systémique familiale et institutionnelle. Il a travaillé avec des adultes présentant une déficience mentale, des jeunes en service d’aide à l’intégration ou suivis par l’aide à la jeunesse et des familles. 

Voilà un binôme complémentaire avec une mission claire: faciliter la transition entre la fin de la scolarité et la vie adulte. Ensemble, ils mettent le pied à l’étrier de jeunes présentant une déficience – sensorielle, motrice ou intellectuelle. Seule condition : être issu de l’enseignement spécialisé secondaire de forme 1 ou de forme 2.

« Notre boulot est varié. Pour celles et ceux qui connaissent, on pourrait dire que nous nous situons entre les services d’aide à l’intégration (âge scolaire) et les services d’accompagnement pour adultes », explique Eros Licot. « Nos actions peuvent aller de la recherche d’un service d’hébergement à la mise en contact des jeunes avec d’autres services du quotidien, en passant par la recherche d’activités collectives, de bénévolat,… ».  Chacun a sa spécialité, celle de Grégoire, "c’est l’accompagnement des jeunes. Il est naturel pour lui de créer une relation de confiance avec eux. Quant à moi, mon domaine de prédilection est le contact avec la famille mais aussi la connaissance du réseau de partenaires. La force du service est notre complémentarité». Ce projet qui rencontre beaucoup de demandes est susceptible de s’étendre. Car s’il a démarré à l’institut médico-pédagogique Arthur Regniers qui dispose de sa propre école secondaire, d’autres écoles d’enseignement spécialisé sont demandeuses. « Nous souhaitons aussi sensibiliser le réseau mais aussi les représentants des communes, des villes et de la province aux difficultés des bénéficiaires avec qui nous collaborons. Au niveau des problématiques de l’accessibilité pour les personnes en situation de handicap: logements, lieux publics, formation, emploi, bénévolat, loisirs,… Il y a encore beaucoup à faire ».

Alors que l’année scolaire 2021 se termine, la pérennisation du service est la principale préoccupation du duo et de l’IMP. « Nous démarchons en ce sens avec les différents services de Wallonie et avec l’AViQ.»