La promotion sociale : entre diversité, souplesse et faculté d’adaptation

Thème(s) et Rubrique(s)
Enseignement et Formation

L’enseignement de promotion sociale organisé par la Province de Hainaut, ce ne sont pas moins de douze écoles disséminées sur l’ensemble du territoire. Nous sommes allés à la rencontre de Thomas Lupant, chargé de mission pour ce type d’enseignement et de Michel Gossiaux, Conseiller responsable pour le même enseignement et Vice-Président du Conseil général de l’enseignement de promotion sociale, de la chambre Haute École enseignement de promotion sociale et du Conseil d’Administration de l’ARES. Ensemble, nous avons évoqué la PromSoc … Qui gagne à être connue !

Répartie sur les quatre grandes régions, la promotion sociale provinciale secondaire et supérieure offre, de Tournai à Charleroi, en passant par Saint-Ghislain, Mons, Écaussinnes, La Louvière, Soignies, Morlanwelz, Carnières, Binche et Farciennes, de nombreuses possibilités de formations dans des secteurs porteurs d’emplois et menant à différents métiers listés comme en pénurie. Que les domaines technique, industriel, économique, paramédical, artistique ou social vous intéressent, un petit tour sur le site etudierenhainaut.be s’impose pour comprendre l’étendue des possibilités !

Michel Gossiaux explique : « Notre offre d’enseignement se veut en totale adéquation avec le terrain. Nous répondons donc à un besoin des entreprises et des institutions locales ». Thomas Lupant surenchérit : « Depuis quelques années, notre enseignement n’est plus organisé en années scolaires mais en modules. Cette organisation modulaire nous permet d’élaborer des unités d’enseignement n’importe quand dans l’année et de répondre rapidement aux besoins des employeurs ». Tout un programme !

Un peu d'histoire...

C’est en 1991 que le texte fondateur de l’enseignement de promotion sociale tel qu’on le connaît aujourd’hui voit le jour. Quelques principes fondamentaux l’articulent et précisent ses finalités : concourir à l’épanouissement individuel en promouvant une meilleure insertion sociale, culturelle et scolaire en est le premier. Répondre aux besoins et demandes en formations émanant des entreprises, des administrations de l’enseignement et, d’une manière générale, des milieux socio-économiques et culturels en est un autre auquel les autorités provinciales accordent une importance toute particulière.

L’enseignement de promotion sociale se caractérise donc par des horaires aménagés. Thomas Lupant précise : « Certaines formations sont dispensées en horaires décalés, en soirée et le samedi, parce qu’elles sont plutôt organisées pour des publics de travailleurs. D’autres, mises en place spécifiquement pour des demandeurs d’emplois se déroulent la journée. La force de la PromSoc, c’est notamment la diversité de ses publics et cette capacité à s’adapter à leurs demandes ». 

Michel Gossiaux continue en abordant des aspects plus pédagogiques. Il nous explique que dans ce milieu, on parle plus d’andragogie que de pédagogie. « L’andragogie est une pédagogie adaptée aux adultes. Un de ses principes est d’être très concret et d’aller à l’essentiel le plus rapidement possible, en s’appuyant notamment sur le vécu et l’expérience des apprenants. L’approche est donc totalement différente de celle qu’on rencontre notamment dans les hautes écoles ».

Un enseignement adapté à chacun

Pour commencer des études, pour en reprendre, pour changer de métier, pour se mettre à niveau et améliorer ses compétences ou simplement pour son épanouissement personnel, chacun trouvera sa voie dans l’enseignement de promotion sociale qui ne cesse de se réinventer. Il représente un carrefour essentiel entre l’enseignement secondaire, le supérieur, les organismes d’insertion professionnelle et le monde de l’entreprise. Il pratique aujourd’hui une pédagogie nécessairement différenciée et convainc de plus en plus autour de lui que chacun peut trouver un enseignement et une formation qui lui conviennent et lui correspondent !