Quelles sont les différences entre les processus d’inclusion et d’intégration ? Quelles sont les conditions sine qua non pour que l’inclusion puisse se concrétiser ? Qui sont les opérateurs qui peuvent accompagner et faciliter cette inclusion ? Quelles barrières dépasser pour accéder aux dispositifs inclusifs ? Quelles expériences peuvent inspirer de telles démarches ?
Le vendredi 14 avril avait lieu une matinée de réflexion collective initiée par la Direction générale provinciale de l’Action sociale. Ouverte à tous, cette séance, inscrite dans le cycle de rencontres « Focus Bientraitance », se voulait pédagogique, interpellante et surtout constructive. Elle était accessible gratuitement et au tout-public. Invitant chacun à s’interroger et à partager sur le thème : « L’inclusion n’est pas un handicap ! », c’était un parfait prélude aux journées « Ensemble avec les Personnes extraordinaires » des 21 et 22 avril. La séance est accessible en replay grâce à ce code QR. À découvrir et à partager si vous souhaitez en savoir plus.
C’est quoi déjà l’inclusion ?
Plusieurs intervenant.e.s se sont succédés pour la définir ou l’illustrer durant cette matinée car l’inclusion est un concept relativement nouveau qui cohabite avec celui de l’intégration.
Ces processus sont différents car ils pré-supposent des conditions de conception différentes des systèmes, qu’ils soient culturels, sportifs, scolaires, infrastructurels,…
Un exemple très simple peut aider à les distinguer : l’accès à un bâtiment.
En cas de volonté d’intégration, on va disposer, par-dessus ou à côté de l’escalier, une rampe inclinée amovible, à la demande, lorsqu’une personne à mobilité réduite doit accéder au lieu. Il faut alors accompagner la personne avec un outil adapté, un accessoire, pour qu’elle puisse accéder à un service.
En cas de construction inclusive, l’accès au bâtiment se fait par une pente douce pour tout le monde, conçue comme entrée unique au bâtiment le rendant ainsi accessible aussi bien aux piétons qu’aux roues d’une voiturette ou d’une poussette.
L’inclusion, c’est penser en des termes les plus globaux possibles ; pré-établir un mode fonctionnement, un état qui soit accessible au plus grand nombre, a priori. Personne ne peut alors être exclu, puisque le système est de toute façon adapté.
Des obstacles et des leviers
Si le modèle de l’intégration fonctionne toujours aujourd’hui et est évidemment une volonté très positive, l’inclusion tend plus difficilement à se faire une place dans la société. Car les barrières existent « depuis toujours »…
La difficulté principale est que ce processus suppose un engagement très profond de conception lorsque c’est possible. Mais aussi de modification de système lorsque c’est nécessaire. La résistance au changement peut être un facteur limitant, mais aussi la peur de tenter l’aventure pour les personnes qui pourraient en bénéficier. Peur du mot « handicap » d’une part, peur du regard de l’autre… Ce n’est pas simple !
C’est pourquoi cette matinée a lancé quelques pistes de réflexion et a voulu mettre en avant des témoignages de personnes qui ont tenté l’expérience de l’inclusion. En tant qu’opérateur mais aussi en tant que bénéficiaire, ils sont accompagnés de certains services qui les soutiennent dans cette démarche et facilitent l’accès des uns et les ajustements des autres. Parmi eux : le Service d’Inclusion Mobile en Milieu d’Accueil (SIMMA) qui soutient les crèches ou ATL inclusifs ou Hainaut Job Coaching qui accompagne les employeurs inclusifs.
Découvrez aussi en images les témoignages des personnes qui ont tenté l’aventure, accompagnées de services qui les entourent à travers le chemin de l’inclusion, bien au-delà de la situation de handicap.
Merci à au Service Communication provincial et au Service audiovisuel de Hainaut Culture Tourisme qui ont activement collaboré à ce projet afin de soutien la Direction générale de l’Action sociale dans cette organisation.