Laurent Houdez à la tête du SIPPT
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Sport et Santé Culture et Tourisme Eco-développement territorial Enseignement et Formation Nos Services d’appui Action socialeSerge Marlier parti à la retraite, le SIPPT (Service Interne pour la Prévention et la Protection au Travail) s’est trouvé un nouveau directeur depuis le 21 décembre dernier. Il s’appelle Laurent Houdez, 50 ans, il habite Saint-Ghislain et nous l’avons rencontré pour évoquer son parcours et ses objectifs. D’emblée, il nous précise qu’ « on peut se tutoyer »…
Laurent, te voilà Directeur du SIPPT à la Province de Hainaut, comment en es-tu arrivé là ?
Je suis ingénieur en agro-alimentaire de formation, domaine dans lequel j’ai travaillé durant dix ans comme technico-commercial. Ce n’est que lors de mon passage par une entreprise de construction que j’ai commencé à toucher à la prévention et au bien-être des travailleurs car c’est là que j’ai malheureusement rencontré mes premiers accidents du travail. Il a fallu gérer l'achat d'équipements de protection individuelle, la mise en place de plans de sécurité, etc. J’ai donc appris d’abord sur le terrain. Et puis, dans mon job suivant, au sein d’une entreprise oléo-chimique, j’ai remplacé le Conseiller en prévention. De nouvelles attributions qui m’ont de plus en plus intéressé au point de suivre la formation de Conseiller en prévention niveau II. J’ai ainsi pu postuler pour un poste de Directeur du SIPPT - Conseiller en Prévention chez Cosucra Groupe Warcoing (agro-alimentaire) où j’ai passé cinq ans à la tête d’une équipe de cinq personnes. Durant cette période, j'ai suivi et réussi la formation de Conseiller en prévention niveau I. Quand l’opportunité de postuler à la Province s’est présentée, je n’ai pas hésité et ma candidature a été retenue.
Tu débutes à une période qui n’est pas facile, en pleine crise sanitaire. Comment se sont déroulées ces premières semaines ?
Serge Marlier et moi devions faire le tour des institutions, c’est tombé à l’eau suite au Covid-19. Ca s’est limité à la passation des dossiers importants. Ce que j’ai remarqué d’emblée, c’est le travail phénoménal qui avait été réalisé jusque là par Serge Marlier et son équipe : les visites des lieux de travail, l’informatisation des interventions, lesplans internes d'urgence, le suivi des évaluation de santé et le reclassement des travailleurs pour raison médicale ainsi que la gestion de l'handicap pour ces derniers. En venant de l’extérieur, je ne me rendais pas compte de tout ce qui était déjà mis en place. On a parfois une image fausse du service public ! J’ai une équipe conséquente à mes côtés, composée de 30 personnes, ce qui va m’aider à gérer les nombreux dossiers. N’oublions pas qu’il y a près de 800 bâtiments et 9500 agents à la Province de Hainaut.
De manière concrète, quel est le rôle du Conseiller en Prévention ?
C’est l’employeur qui est responsable de la sécurité et le Conseiller en Prévention le conseille ainsi que la ligne hiérarchique et les travailleurs. On parle souvent de sécurité au travail, mais il y a six autres domaines dans lesquels nous intervenons également : la protection de la santé du travailleur, le psychosocial, l’ergonomie, l’hygiène au travail, l’embellissement des lieux de travail et l’environnement interne. En tant que directeur du SIPPT, mon rôle est de mettre de l’huile dans les rouages pour que tout cela fonctionne et d'assister notre DGP dans la mise en place d'une politique de prévention basée sur l'amélioration continue. Je suis avant tout un homme de dialogue et de consensus. A ce niveau-là, je travaillerai tout à fait dans la continuité de Serge.
Quelles seront tes priorités ?
Au vu de la crise actuelle, avec Adeline Carlier, responsable du Département des Aspects psychosociaux du SIPPT, il est primordial de soutenir nos agents en première ligne, je pense aux éducateurs et aux enseignants par exemple. Dans les mois qui viennent, la demande va être énorme malgré la présence sur le terrain de nos Conseillers en Prévention aspects psychosociaux et sécurité. Pour d’autres agents en télétravail actuellement, le retour au bureau pourrait aussi être très compliqué. Nous devrons y être attentifs. Parmi les points où on peut encore évoluer, il y a en vrac : l’accueil des nouveaux agents, les habilitations électriques, les plans de formation et les permis de travail, etc. J’insisterai beaucoup sur la prévention et le bien-être au travail car respecter ce que la législation impose peut éviter les accidents et les maladies professionnelles.