L’inquiétude syndicale s’exprime devant le Conseil provincial
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Sport et Santé Culture et Tourisme Eco-développement territorial Enseignement et Formation Nos Services d’appui Action socialeUne importante délégation de la CGSP s’est invitée ce 15 juin dans les travées du Conseil provincial. Au cœur de sa préoccupation : les risques pour l’emploi provincial que pourrait représenter la réforme en cours visant au financement des zones de secours. Les représentants de la majorité PS-MR ont tenu à réagir et ont confirmé partager ces inquiétudes. Mais toute forme de licenciement est une ligne rouge que le Hainaut refusera de franchir.
L’on parle de la somme énorme de 45 à 60 millions pour soulager les communes hainuyères dans le délicat dossier du financement des zones de secours. Cette contribution provinciale met en péril les emplois et les missions de l’Institution, estime en substance la CGSP qui ira répéter ce message jeudi à Namur, siège du Gouvernement wallon. Le syndicat fustige le Fédéral qui n’assume pas son obligation légale de prendre en charge 50% du coût des zones. Une absence de prise de responsabilité dont les Provinces doivent payer les conséquences.
Le Président du Collège provincial, Serge Hustache, n’a pas manqué de rappeler que, depuis 15 ans, le Hainaut a consenti à 22 millions d’économies pour éloigner le spectre d’une faillite. La participation financière aux zones de secours fragilise cet équilibre. Dans cette réforme, le Collège provincial veut se baser sur des chiffres clairs et limités. Il réclame également que les provinces soient délestées du poids de la prise en charge du second pilier de pension dans les pouvoirs locaux (13 millions).
« L’emploi est tabou et les matières que nous gérons – l’enseignement qualifiant et le social – sont loin d’être résiduaires », a-t-il répété, rejoint en cela par les chefs de groupe PS et MR. Aujourd’hui, les services provinciaux sont mobilisés dans un important processus de recherche d’économies internes. Un travail collaboratif qui témoigne de la confiance de l’autorité politique en son administration.
« La Province s’est également engagée dans un moratoire pour maîtriser la masse salariale, rappelle Dorothée De Rodder. Mais de licenciement, il n’est pas question ». Quant à Valéry Gosselain, il estime que si la réforme est nécessaire pour soutenir des communes exsangues, le personnel et les services de la Province ne doivent pas en pâtir. « L’Institution provinciale a plus que jamais un rôle à jouer »…
La vidéo réalisée par le Service de Communication