Nouvelle gestion de crise dans les IMP provinciaux

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Action sociale

L’interminable crise sanitaire de la COVID-19 a des conséquences particulièrement pénibles dans les structures d’accueil et d’hébergement de l’Action sociale provinciale.

Le personnel des Instituts Médico-pédagogiques doit assurer la gestion de cas positifs, de quarantaines et, comme le disait Dorothée De Rodder ce mardi matin au Conseil provincial, « faire preuve d’ingéniosité pour dynamiser la vie dans les structures confinées ». Saluant le mérite des agents placés en première ligne, la Conseillère provinciale s’est inquiétée de la situation au plus fort de cette quatrième vague.

« Nous avons réactivé la gestion de crise qui avait fait ses preuves lors des vagues précédentes », a précisé le Député provincial Eric Massin. "Les plans internes d’urgence Covid sont donc à nouveau à l’ordre du jour. Dès la survenance d’un cas dans une de nos structures, des réunions de crise se tiennent en institution avec les conseillers en prévention et protection au travail (SIPPT) ». 

Fonctionner en bulles et recruter

Face à des situations de terrain préoccupantes (trois des sept IMP ainsi que les Tourelles sont aujourd’hui touchés par des clusters), le Collège provincial a validé une série de mesures dont l’un des fondements est le fonctionnement en bulles. Il s’agit de préserver les unités de vie en sécurisant le retour en institution des bénéficiaires et en limitant les sorties, de favoriser les rencontres familiales en vidéo, d’apporter un accompagnement psychosocial de chaque instant et d’éviter tout contact à haut risque entre membres du personnel.  

« Il est clair que cette nouvelle vague touche fortement les agents des IMP », a insisté Eric Massin. Les quarantaines et les isolements alourdissent les horaires. Et l’entraide entre services a ses limites. Le Collège provincial a donc réinstauré une procédure de recrutements en urgence pour faire face à l’inévitable absentéisme au sein d’un personnel très fatigué et toujours susceptible de contracter le virus, même si près de 95% des bénéficiaires adultes sont vaccinés. 

Attentive à l’évolution de cette pénible situation, la Direction générale de l’Action sociale a déjà organisé plusieurs opérations de testing global du personnel. Mais la Province de Hainaut plaide également pour que la médecine du travail puisse mettre en œuvre une vaccination sur site pour booster la troisième dose, là où cela s’avèrerait nécessaire.