Réforme de l’enseignement qualifiant : calendrier irréaliste ?

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Enseignement et Formation

Dès la prochaine rentrée scolaire, le parcours des élèves dans l’enseignement technique, professionnel et qualifiant sera modifié. Objectif : « faire du parcours qualifiant une filière d’excellence, valorisante pour chaque élève et permettant une intégration socioprofessionnelle réussie tout en simplifiant son organisation ». 

Cette réforme, impliquant la mise en place d’un tronc commun élargi, concerne particulièrement la Province de Hainaut, pouvoir organisateur majeur du qualifiant. 
Les écoles seront-elles prêtes ? Des filières ne risquent-elles pas de disparaître ? La réforme aura-t-elle des conséquences sur l’emploi ? La Conseillère Ayse Aktas a exprimé ses inquiétudes devant le Conseil provincial. 

Inquiétudes partagées par le Député provincial en charge de l’enseignement, Pascal Lafosse « Le qualifiant doit être revalorisé… mais le calendrier imposé n’est pas sérieux. Il ne nous donne pas la possibilité de mesurer une série d’impacts et d’effets sur l’évolution des offres de formation de nos établissements, l’évolution de la population scolaire, l’effet sur l’emploi et les statuts des membres du personnel, sur les conséquences en matière d’encadrement de nos établissements, sur les investissements en équipements pédagogiques, … pour ne citer que ces préoccupations ». 

La réforme implique en effet, pour les écoles, de revisiter les grilles horaires, modifier les applications informatiques de gestion des parcours d’élèves, repenser ces parcours et leur organisation pédagogique, ou encore d’assurer la formation des profs. 

L’enseignement provincial veut en outre prendre le temps d’informer correctement les élèves et les parents pour en faire des partenaires de la réforme. 

Face aux « zones grises » encore contenues dans ce projet et aux incertitudes liées aux programmations des filières, « nos établissement parent au plus pressé et travaillent à la modification des grilles afin de préserver la cohérence des parcours des élèves. Il n’est pas possible de faire beaucoup plus, faute de temps et d’informations précises ».