Semaine de la Santé mentale: des besoins criants

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Sport et Santé Nos Services d’appui

Deux ans de crise sanitaire, un contexte international bousculé, une situation économique compliquée: la santé mentale d’un nombre croissant de personnes s’altère. A Tournai, comme dans l’un des neuf services provinciaux, tout le monde se mobilise pour venir en aide aux plus fragiles. 

Toute l’équipe s’active à la rue de l’Athénée à Tournai: il faut planter les drapeaux, vérifier une dernière fois que les panneaux informatifs sont bien installés, jeter un dernier regard à la table du petit dej’. C’est prêt, il est neuf heures, les premiers invités vont arriver. 

Depuis deux ans, les restrictions qu’imposaient le COVID ont empêché l’organisation des portes ouvertes de ce matin, bien nécessaires pourtant aux membres du réseau de santé mentale.

“Aujourd’hui, c’est surtout chez les jeunes que nous ressentons une grande fragilité. Ce sont eux qui viennent nous consulter en priorité”

Cécile Bauvois

“Nous attendons 97 participants”, se réjouit Cécile Bauvois, Directrice administrative du Service de Tournai. “Ils constituent notre réseau. Notre souhait était de renouer les liens qui, en deux ans, s’étaient distendus alors que ce sont des opérateurs avec lesquels nous travaillons au quotidien. CPAS, maison de santé mentale, info-jeunes, des centres liés aux assuétudes : toutes les personnes avec lesquelles ont est en contact pour accomplir nos missions.”

Pluridisciplinaire, confortable, le service de santé mentale accueille des enfants, des adolescents, des adultes. Des couples ou des familles. Des personnes en souffrance qui viennent y chercher de l’aide. 

“Ils viennent vers nous pour des difficultés familiales, d’intégration, de trouver sa place dans la société ou des problèmes de dépression. Nous avons ici des psychologues, des logopèdes, des assistantes sociales qui vont être présentes, puisqu’il s’agit d’une équipe 100% féminine, aux côtés des bénéficiaires.”

Des bénéficiaires très fragilisés en ce moment. Comme le soulignent Cécile Bauvois à Tournai ou Richard Lejeune, responsable des dix services provinciaux, la situation est tendue.

“Tous nos services renvoient le même constat: l’état mental des Belges se détériore. Le confinement a aidé certaines personnes à se sentir protégées mais a été catastrophique pour d’autres, ajoutons les difficultés liés à la guerre en Ukraine ou économiques: l’ensemble plonge beaucoup de personnes dans le mal-être”, précise-t-il.

Neuf services provinciaux de santé mentale qui maillent le territoire:
Ath, Binche, Charleroi, Colfontaine, Courcelles, Mons, Mouscron-Comines, Saint-Ghislain et Tournai. 

Les services de Santé Mentale, avec leurs prix extrêmement démocratiques, permettent à chacun d’obtenir l’aide dont il a besoin sans que la barrière financière soit un frein. Un service proche du citoyen et nécessaire proposé par notre Province.

Légende: Une petite partie de l'équipe de 14 personnes qui rassemble des profils différents: psychologues, logopèdes, assistantes sociales, secrétaires et aides-ménagères.