Stop au harcèlement… en musique et en hashtag

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Action sociale

Mélissa Pétolillo enseigne depuis cinq ans à l’institut médico-pédagogique de Marcinelle. Cette année, dans le cadre de son cours d’éducation à la philosophie et à la citoyenneté, ses élèves de 10 à 13 ans et elle ont décidé d’évoquer le phénomène malheureux du harcèlement à travers un clip vidéo.

« Les élèves ont directement aimé l’idée du clip, une initiative très créative et artistique selon eux », explique Mme Pétolillo. "Le choix de la musique s’est porté sur le titre « Fragile » de Soprano qui les a vraiment motivés. Ils étaient très impatients de participer à la mise en scène.» 

Une aide précieuse a été apportée au niveau logistique et montage grâce à Céline Lobbin, enseignante en classe numérique. Une autre enseignante, Julie Huchon, a été la coach « paroles » pour aider les élèves à apprendre la chanson. 

Le but de ce projet ?

Créer un cercle de confiance et de parole. « Les enfants en situation de handicap ont tendance à communiquer avec du non-verbal ; des coups, des pleurs, des crises de colère. Ils ont des difficultés à mettre des mots sur ce qu’ils ressentent », détaille "Madame" Mélissa. « Les cours de citoyenneté leur permettent de s’exprimer et d’enfin trouver les mots pour décrire ces mystérieuses émotions. Ces moments de parole permettent aux enfants d’être à l’écoute et aussi de se sentir écoutés, même si ce n’est pas toujours facile de se mettre en avant et de parler ».

Des ambassadeurs du anti-harcèlement

Dans le cadre de leurs recherches, le sujet du « cyberharcèlement » est arrivé sur la table... Et au-delà de la vidéo est aussi venue l’idée d’un grand panneau, réalisé en classe, reprenant les codes de cette forme de violence. « Ils ont ainsi créé des hashtags anti-harcèlement. Cette réalisation a permis aux enfants de parler de leur réalité sur les réseaux sociaux, tels qu’Instagram et/ou Tiktok ».

Aujourd’hui, les enfants sont des ambassadeurs du anti-harcèlement au sein de l’école.

« Suite à la réalisation du clip vidéo, ils ont commencé à passer le mot aux autres lors de la récréation. Ils n’ont pas hésité à rappeler à leurs copains le comportement à adopter s’ils voyaient un enfant en harceler un autre. Ils sont extrêmement fiers de leur projet, c’est tellement beau de voir briller ce sentiment dans leurs yeux », souligne-t-elle.