En mai, c’est encore la période des carnavals dans le Hainaut. Et les bénéficiaires et le personnel du Centre Arthur Regniers, un institut médico-pédagogique provincial, ne vont pas se priver pour en profiter. Ils sont impatients de renouer avec une grande tradition locale : le carnaval de Bienne-lez-Happart !

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Une ferveur impatiente règne sur les services en ce moment, en plein préparatif du Jour J, le 8 mai prochain. Virginie Tridoli, éducatrice, coordonne l’ensemble du projet : « Il y a plus de 40 ans que le carnaval du village existe. Et le Centre Arthur Regniers fait partie de la vie du village, alors les bénéficiaires ont toujours participé. Il y a déjà eu plus de personnes en situation de handicap que de valides. Bien sûr, une personne en voiturette ne fera pas le gille mais peut toujours accompagner les Mademoiselles ». Mais ces dernières années, et d’autant plus avec le Covid, l’initiative s’était un peu essoufflée. « Il n’y avait plus que le SRA - avec la sapinière (une des implantations du service ndlr) qui participait. Et cette année, c’est toujours le cas et nous avons 5 mademoiselles et un gille qui défileront le 7 mai » explique-t-elle avant de préciser « Mais tout le monde s’y est mis ! Je n’ai jamais vu un enthousiasme et un dynamisme pareil. C’est vraiment génial ! » On sent en effet l’effet d’un renouveau, après deux années de confinement et d’interdiction d’événements folkloriques, qui résonnent pourtant dans le cœur de nombreux bénéficiaires et membres du personnel. 

C’est d’ailleurs plus de 40 collègues du CAR - sans compter les responsables qui mettront eux aussi la main à la pâte dès les petites heures du jour - 18 mademoiselles, 9 jeunes hommes, 4 gilles et 35 participants non-habillés qui prendront part au cortège du carnaval… très rockabilly : « Le thème de cette année, c’est Grease et les mademoiselles de la Sapinière seront donc costumées en Pink Ladies ». 

Au-delà de la fête carnavalesque, cet événement est aussi tout simplement une occasion de se (re)trouver : « Avec le COVID, il y a eu beaucoup de changements, des nouveaux arrivés au sein du personnel et on ne se connaît pas tous. Ce sera donc une belle occasion de se rencontrer ». Et quelle occasion !