Si la Province de Hainaut est très connue pour être un pouvoir organisateur important en matière d’enseignement ordinaire, elle l’est également au niveau de l’enseignement spécialisé: plus de 700 enseignants actifs au sein de 12 écoles – fondamentales ou secondaires – qui proposent 8 types d’enseignement adaptés aux besoins spécifiques des élèves en situation de handicap ou connaissant des difficultés ou troubles particuliers.
Les jeunes concernés connaissent des déficiences motrices intellectuelles, sensorielles, ... Des troubles du comportement, des difficultés d’apprentissages nécessitant des accompagnements très pointus.
En ce 5 octobre, journée mondiale des enseignants promue par UNESCO, la Direction générale de l’Action sociale salue leur travail quotidien.
« Je donne cours à l’IMP depuis 4 ans. Mes élèves ont entre 12 et 19-20 ans et connaissent une déficience intellectuelle modérée à sévère », explique Nicola Barone, enseignant en éducation plastique à l’école secondaire de l’IMP René Thône de Marcinelle.
Après avoir travaillé dans l’enseignant ordinaire, il n’aurait pas envie de quitter l’enseignement spécialisé : « Je perçois mon métier comme plus intéressant ici. En tant qu’enseignant, je pense qu’on y apporte plus notre aide. Bien sûr, il y a des différences. Ici « en différencié » : on doit prévoir beaucoup plus de leçons par classe par exemple, pour qu’elles soient adaptées à un maximum d’élèves. Car les niveaux sont parfois très différents d’un élève à l’autre. Il faut proposer plusieurs exercices ou travaux dans un même groupe ».
Même si cela représente plus de travail, il y trouve une grande satisfaction. « Les élèves sont beaucoup plus affectueux, ils vous disent bonjour le matin avec un immense sourire ! Ils sont très reconnaissants et vous montrent à quel point vous les aidez ».
Que dire aux jeunes enseignants qui voudraient tenter l’aventure ? « Parfois, parce que l’horaire est un peu différent des horaires dans l’ordinaire, on pourrait penser que c’est beaucoup plus cool mais pas du tout. D’ailleurs, au niveau des jeunes arrivants, beaucoup de nouveaux abandonnent. Ce n’est pas donné à tout le monde. Quand j’arrive à réaliser un projet de dessin avec eux, qu’on expose leurs travaux dans les couloirs et que je vois à quel point ils sont contents, je sais que j’ai atteint mon but».
Bonne fête à tous les enseignants en ce 5 octobre !