La grande finale de l'Envol des Cités, c’est samedi soir à l’Auditorium Abel Dubois à Mons! C’est totalement gratuit et vous êtes tous bienvenus!
Si vous suivez l’actualité des services culturels de la Province, vous avez forcément déjà entendu parler de l’Envol des Cités: un programme destiné à accompagner les artistes émergents dans le domaine musical. Porté par la Province de Hainaut depuis 18 ans, le projet a évolué et s’est adapté aux exigences et attentes des artistes. Il a même pris un sérieux virage lors du déferlement de la vague COVID, il y a de cela deux ans…
Avec plus de 330 artistes inscrits en vue des auditions et 10 finalistes sélectionnés par le jury : la troupe coachée par nos collègues, les experts de l’Envol est fameuse ! En dehors des masters class, des évaluations scéniques, des enregistrements en studio et autres sessions de pré-production, les participants ont cette année eu la chance de pouvoir bénéficier du tournage d’un clip pour un de leurs morceaux !
À la base de cette nouvelle mesure en faveur des groupes et artistes, il y a les collègues du Service de Communication de la Province : Arnaud Dupire et Dimitri Toebat. C’est un travail tout simplement colossal de réalisation, de pré et de post production qu’ils ont accompli au cours des derniers mois.
(c) Al Pixart, Envol des Cités 2022, interview pour les Fake Empire au Grand Hornu
Une paire d’yeux complices
Dimitri est passionné par l’image. Après un Master en Publicité où il a pu suivre des cours en lien avec le cinéma, il s’est progressivement formé à la photographie professionnelle. Il a également travaillé pendant un moment dans le domaine de la musique pour le Label Akamusic avant de rejoindre le service public. De son côté, Arnaud détient un Master en Arts du spectacle à finalité écriture et analyse cinématographique. Réalisateur, cadreur notamment pour la célèbre émission « Le Jardin Extraordinaire », il maîtrise également l’art de filmer depuis le ciel car c’est un pro du drone. Ensemble, les deux compères réalisent des vidéos particulièrement soignées.
"On bosse sur des formes et contenus très variés, précise Arnaud, en lien avec tous les services de la Province. On travaille l’information institutionnelle, la communication interne, parfois on réalise des tutoriels, des films d’animation, de la pub voire des clips musicaux comme dans le cadre de l’Envol des Cités."
Ils adorent le rythme de leur job mais la réalisation des clips semble particulièrement exaltante pour le duo.
"Ce qui est génial, c’est le côté très créatif, on doit trouver des lieux de tournages, imaginer des récits, essayer d’explorer l’univers d’autres artistes, se creuser la tête pour dénicher de bonnes idées qui portent les groupes", nous confie Dimitri.
Une imagination sans bornes
Ce qui est frappant lorsqu’on visionne tous les clips réalisés, c’est leur formidable diversité, à l’image des registres musicaux des artistes en concours. Sur les routes du Hainaut à longueur d’années, le binôme conserve aussi précieusement les données de tous les lieux d'accueil de tournages. Nos collègues bossent aussi souvent avec Hugues Vanhoutte du Service Cinéma de la Province pour utiliser d’autres décors.
Flexibilité, réactivité et créativité sont un peu leurs maîtres-mots dans le cadre de l’Envol, car ils doivent sans cesse se contorsionner afin d’être disponibles pour les groupes. Chaque clip nécessite une bonne semaine de travail, entre les échanges et discussions, les jours de tournages et le montage, afin de pouvoir délivrer sur les réseaux des contenus de qualité professionnelle.
" Lors de la précédente édition, nous devions uniquement réaliser une petite capsule sous forme d’interview, avec un extrait musical mis en images pour chaque groupe, mais les retours des artistes étaient que ce contenu se révélait rapidement obsolète. C’est ainsi que nous avons proposé de travailler sur un clip complet. Ça requiert plus de boulot, mais ça correspond réellement à une attente des finalistes. Chaque groupe voit son clip dévoilé sur les réseaux sociaux et dans C Dans La Poche. C’est énorme pour les groupes, car tourner un clip peut rapidement coûter plusieurs milliers d’euros" , nous expliquent Arnaud et Dimitri.
Une réelle plus-value amenée par notre service public
Via ce projet, la Province offre un véritable service aux artistes grâce au savoir-faire de ses collaborateurs. Bien sûr il y a des moments forts, d’autres plus compliqués parfois.
"Produire le clip de Bloocat a été particulièrement intéressant, car cette artiste savait précisément ce qu’elle attendait de nous, elle avait une image claire, un univers personnel aussi. On a eu des moments compliqués avec le tournage de The Soundbirds pour qui on n'a vraiment pas eu de chance ! Nous avons a eu toutes les peines du monde à réaliser ce clip et les artistes n’y sont absolument pour rien. On a fini par en rire en disant que ce morceau était maudit !" lancent Arnaud et Dimitri visiblement amusés a posteriori.