Mars: mois de l'endométriose

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Sport et Santé

Avoir des règles qui font mal ? On en parle. Pour la deuxième année, l’Observatoire de la Santé du Hainaut lance une campagne sur l’endométriose. A l’occasion du mois de l’endométriose en mars, l’OSH diffuse des affiches et des flyers pour sensibiliser les jeunes filles et les femmes mais également leur entourage à cette maladie gynécologique trop peu connue.

Certaines femmes ou jeunes filles ont des douleurs pendant leurs règles qui les empêchent de voir leurs amis, de se rendre à l’école ou au travail, de faire du sport, … Trop souvent, les femmes et leur entourage pensent qu’avoir des règles douloureuses, c’est normal. 

Cette banalisation des douleurs pousse les jeunes filles et les femmes à consulter tardivement. 

« C’est pour cette raison que l’Observatoire de la Santé a décidé de lancer cette campagne », souligne Helen Barthe-Batsalle. « Même si ces douleurs ne sont pas forcément le signe d’une maladie, elles peuvent parfois être un symptôme de l’endométriose », ajoute-t-elle. Cette dernière touche une femme en âge de procréer sur dix. 

L’endométriose, c’est quoi ? 

L’endométriose est une maladie gynécologique. Des tissus de la muqueuse utérine (l’endomètre) se fixent à l'extérieur de l'utérus sur d’autres organes. Parfois, les femmes concernées n’ont aucun symptôme mais pour d’autres, cela peut provoquer des douleurs insoutenables pendant et en dehors des règles : douleurs dans le bas ventre qui peuvent provoquer des nausées ou vomissements ; maux de dos ; douleurs pendant les rapports sexuels ; troubles urinaires ou digestifs ou encore difficultés à avoir des enfants, infertilité.

Une maladie dont, jusqu’il y a peu, on ne parlait presque pas.

Des traitements pour atténuer les symptômes

L’endométriose est difficilement détectable et son diagnostic prend du temps. Si on ne la guérit pas, des traitements permettent d’atténuer et de ralentir la maladie. 

« C’est pour cette raison qu’en cas de symptômes les jeunes filles et les femmes devraient consulter leur généraliste ou leur gynécologue », insiste Helen Barthe-Batsalle. Ces derniers pourront les orienter vers un spécialiste. 

La campagne menée par l’OSH veut mettre un coup de projecteur sur cette maladie afin d’inciter les femmes à ne pas rester seules avec des douleurs trop souvent banalisées mais qui peuvent les empêcher de vivre normalement. 

Des flyers et des affiches vont être diffusés dans les écoles, les centres de promotion de la santé à l’école (PSE), les centres psycho-médico-sociaux (PMS), les communes, les CPAS… Les cabinets médicaux ont aussi à disposition une capsule de sensibilisation.