Une collaboration innovante entre le CID et le cursus en Éco-design Produits de la HEPH - Condorcet

Depuis un an, la HEPH – Condorcet et la HEH forment les premier.ère.s étudiant.e.s du cursus Eco-design Produits du département des Arts appliqués.
Forme, volume, structure, matière, fonctionnalité… L'éco-concepteur de produits prend en compte les préoccupations environnementales et l’économie circulaire. Il accompagne le développement d’un projet tout en imposant à la production une empreinte limitée sur l’environnement.

Déjà impliqués dans plusieurs projets, dont le laboratoire en recherche action participative C(3D)RÉA-LAB ambitionnant de transformer la conception des objets, les étudiant.e.s auront également un rôle à jouer dans la toute nouvelle collaboration entre le Centre d’Innovation et de Design (CID) au Grand-Hornu et le cursus en Eco-design Produits.

« Depuis de nombreuses années, le design a changé de paradigme. Il s’est trouvé confronté à son propre impact sur le changement climatique, la pollution, l’épuisement des ressources, les pratiques non éthiques, les répartitions non équitables des bénéfices… Le design a donc aujourd’hui comme priorité de renverser la tendance et d’orienter son impact vers des pratiques plus vertueuses, depuis la conception jusqu’à la production, l’emballage, la distribution et le marketing de l’objet », déclare la directrice du CID au Grand-Hornu, Marie Pok. « En tant qu’institution culturelle voulant se faire le reflet de notre monde, le CID se fait l’écho de ces nouvelles pratiques, questionnant des modes de conception et de production désormais inacceptables et valorisant des pratiques plus justes et plus innovantes dans leur recherche de solutions éco-responsables. »

Au CampusUCharleroi aussi

Cette initiative conjointe vise à promouvoir l’innovation durable à travers des conférences inspirantes. Au cœur de cette collaboration, une série de conférences sera organisée tout autant sur le CampusUCharleroi, que sur le site du-Grand Hornu, mettant en lumière les dernières avancées en matière d’éco-conception et les pratiques durables dans l’industrie du design.

« Ces conférences seront animées par des experts renommés dans le domaine et ouvertes à tous ceux qui souhaitent enrichir leurs connaissances et compétences en éco-conception », décrit Carole Bayet, coordinatrice du bachelier professionnalisant Eco-design produits. Le CID au Grand-Hornu accueillera également un workshop où les étudiant.e.s pourront travailler côte à côte avec des designers professionnels.

« Cette immersion permettra aux étudiants et étudiantes d’appliquer les principes d’éco-conception à des projets réels, favorisant ainsi une expérience d’apprentissage pratique et précieuse. »

Enrichir le paysage éducatif

Le point culminant de cette collaboration sera la soutenance de jury, où les étudiant.e.s présenteront leurs projets finaux. Cette expérience non seulement teste leurs compétences et leur créativité, mais offre également une plateforme précieuse pour le feedback et la reconnaissance professionnelle. « Nous sommes convaincus que cette collaboration enrichira le paysage éducatif en éco-design et établira de nouvelles normes pour l’intégration de la durabilité dans le design de produits et dans les domaines les plus variés », conclut Carole Bayet. 

Une méthode qui fait ses preuves : « Nous permettre de se surpasser »

Ugo, Laurine, Audrey, Safya et leurs camarades de classe sont donc les premie.ère.s étudiant.e.s du cursus Eco-design produits de la HEPH – Condorcet et la HEH. Une année découverte pour la plupart d’entre eux : « C’est une sensibilisation et une prise de conscience de tout ce qu’il y a à changer », confie Safya, étudiante en 1ère année du bachelier en Eco-design Produits. « On s’est lancé dans quelque chose de nouveau mais il ne faut pas avoir peur de l’inconnu. C’est une aventure. Ca me plait vraiment. Il y a plein de choses à apprendre et aucun cours ne se ressemble. » La formation propose une pédagogie active, privilégiant l’apprentissage par les projets. « En une année, je n’ai jamais autant retenu les choses que par la pédagogie active », explique une étudiante, Audrey. « Par exemple, retenir un texte avec du fluo, ça s’oublie vite. Retenir un projet avec tout ce que j’ai mis dedans, ça ne s’oublie pas. » Ces étudiant.e.s ont d’ailleurs pu mettre en action ce savoir lors d’un stage dès la première année. « Ca m’a apporté beaucoup de choses, que ce soit dans la confiance en moi ou dans mes compétences », termine Audrey.